Je crois que l’on ne peut parler uniquement des « Survivaliste »
sans parler des « Preppers » qui est un terme plus politiquement correcte
que « Survivaliste » qui se retrouve associé le plus souvent à des termes peu glorifiant
même très péjoratif limite insultant et diffamatoire.
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Vol West le "Pape du Survivalisme" |
J’aime la définition du survivalisme par Vol WEST … et d’ailleurs
je compte reprendre quelques passages de Vol qui exprime le mieux, à mon avis,
ce pourrait être le « survivaliste idéal » en Belgique.
Celui qui pourrait se fondre dans la masse tout en
pratiquant son « mode de vie » sans avoir cette étiquette péjorative
de « fou de l’apocalypse » ou « militariste extrémiste »
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Drapeau de la tribu des Nez-Percés |
Vol West: « Un survivaliste, est tout simplement une
personne qui, comme le Nez Percé, est prévoyant. Aujourd'hui, cette prévoyance
n'est plus seulement liée à l'hiver ou toutes autres contraintes
environnementales…aujourd'hui, le survivaliste doit prendre en compte la
totalité de notre univers…univers devenu extrêmement complexe. Cette
complexité, est inévitablement source de dépendance. Ce sont nos réseaux
électriques, nos systèmes de distribution, nos énergies, nos économies, la
production de notre nourriture…bref, tout ce qui, tel un ventilateur de soins
intensifs, maintient la vie telle que nous la connaissons aujourd'hui. Admettons-le,
nos vies "civilisées" sont un labyrinthe de dépendances plus ou moins
évidentes, plus ou moins importantes. »
La phrase que je retiens : « …tel un ventilateur
de soins intensifs… » ! Mais que se passera-t-il si l’alimentation
électrique sur laquelle est branché se dispositif se coupe ? Vous allez me
dire qu’il y aura un groupe électrogène pour prendre le relais … oui et après …
groupe électrogène à énergie fossile ou solaire ?
Voilà ce qui fera la différence entre un prévoyant et un
survivaliste … La dépendance est chose qui nous pourri la vie, l’alcool,
la drogue, le sexe et l’argent sont les plus connues mais il y a aussi l’internet,
le téléphone, la TV...
Pour cette dernière, j’en ai plus depuis plus de 4 ans et je
m’en porte plus mal, je « sélectionne » mes informations, les « tries »
et je « conclus » moi-même avec ma propre analyse.
Nos grands-parents savaient encore être « indépendant »
de la société moderne de surconsommation, cette nouvelle vie nous est arrivée
directement des Etats-Unis d’Amérique au moment de la libération de l’Europe
contre l’envahisseur Allemand.
L’Europe n’était pas prête à ses bouleversements et cette
arrivée massive d’inventions qui allaient changer fondamentalement le quotidien
de millions de familles, rendant dépendant des « facilités » offertes
tel que :
-
Le frigidaire
-
La machine à laver
-
Le grille-pain électrique
-
Le chauffage électrique
-
…
Vol West: « Quand mes grands-parents se
préparaient à l'invasion de Paris par l'armée Allemande durant la seconde
guerre mondiale, quand ils se préparaient à l'hiver, quand ils avaient un stock
de nourriture, quand ils réparaient leurs outils, quand ils faisaient de la
cueillette et de la chasse pour complimenter leur jardin et qu'ils étaient
financièrement conservateurs…ils étaient des survivalistes.
Ils travaillaient à leur indépendance et
leur liberté. Ils n'étaient pas des victimes de leur environnement, ou
dépendant à 100% de nos systèmes de support…ils étaient des adultes
responsables.
Personne à cette époque n'aurait eu
l'idée de pointer du doigt leur manière de vivre et d'appréhender ce
monde…parce que tous vivaient plus ou moins ainsi.
Avoir quelques mois de réserves de
nourriture était normal, avoir une arme à feu était normal, et anticiper
l'hiver et le manque était…normal, pour ne pas dire logique. »
Revenons à une vie plus « simple », plus près de la
nature, celle qui nous nourrit ! Croyez-vous que c’est l’industrie
agro-alimentaire qui vous nourrit ? Regardez simplement ou ils puisent
leur matière première… Vous comprendrez aisément que l’on peut, à notre niveau,
faire tout autant qu’eux et même mieux en respectant notre environnement
et quand on le fait, il nous le rend bien.
Entretenez correctement votre sol et vous verrez le résultat
à vos récoltes, c’est « donnant-donnant » … N’oubliez pas le composte
(rien de se perd, rien ne se crée, tout se transforme –Lavoisier), ce que vous
prenez à la Terre, rendez-lui en une partie, celle que vous n’utilisez plus ou
pas.
Mais revenons à la définition de Vol West, un élément qu’il
reprend sur le survivalisme venant du dictionnaire :
« La définition même du mot
"survivaliste" qui s'inscrit dans nos dictionnaires, est une
définition qui renforce l'idée que le terrain psychologique du survivaliste est
bancale, et que son intention n'est centrée qu'autour d'un événement
catastrophique particulier. Il est plus ou moins ici gouverné par une peur
irrationnel d'un événement qui est peu probable et dramatique.
Survivaliste :
Adjectif singulier invariant en genre.
1-Relatif à un mouvement américain
préparant la survie après un éventuel holocauste nucléaire.
Nom singulier invariant en genre.
2-Adepte d'un mouvement américain
préparant la survie après un éventuel holocauste nucléaire.
Je comprends des lors en lisant cette
définition simpliste et obsolète, que nous soyons ici dans l'effort d'adopter
de nouveaux termes pour désigner un rapport au monde qui n'est pas d'un
conformisme aveugle, mais d'une conscience qui s'organise et se responsabilise.
Le fait est, que le survivalisme a
énormément évolué depuis son apparition aux USA durant la guerre froide. Le
survivalisme n'est plus un mouvement américain, mais un mouvement mondial…et
les survivalistes ne se préparent plus à la survie après un éventuel holocauste
nucléaire, mais travaillent à prévenir, réduire et éliminer des tensions
toujours plus complexes. »
Et oui ! Il est grand temps que cette définition soit
changée et adaptée et la réalité actuelle.
Pour la Belgique, ça risque de ne pas être simple … Avec la
Constitution et les Lois très restrictives, on se retrouve vite devant un mur
et si on le franchit, c’est la Loi qui nous attend derrière par contre, si on se
balade sur ce mur ou redescente de celui-ci par ou on est monté, on reste dans
la légalité.
On m’a toujours dit quand la situation était tendue : « prend
du recul, et tu auras une meilleur vue d’ensemble », je crois sincèrement
que nous en sommes là. Et si je suis le conseil que ma femme me donne souvent: "quand tu es pressé commence par t'assoir" comme quoi, il faut parfois écouter sa femme ...
En Belgique, nous sommes déjà sous 3 niveaux de pouvoirs,
dont un niveau qui se subdivise en 3 :
La pyramide de l'ancien État unitaire
a laissé la place à un système plus complexe à trois étages, mis en place par
la réforme de l'État.
L'étage supérieur est occupé par
l'État fédéral, les communautés et les régions qui sont tous trois égaux en
droit. Ils interviennent donc sur un pied d'égalité mais dans des domaines
différents.
L'étage immédiatement inférieur est
toujours occupé par les provinces. Mais au lieu d'être soumises, comme avant la
réforme, à l'État central, elles doivent agir dans le cadre des compétences
fédérales, communautaires ou régionales en étant subordonnées à toutes les
autorités supérieures.
A la base de l'édifice, on trouve
encore les communes, qui sont les lieux de pouvoir les plus proches du citoyen.
Elles aussi, comme les provinces, sont soumises aux autorités supérieures.
Selon les compétences exercées, elles relèvent donc soit de l'État fédéral,
soit de la communauté, soit de la région. Elles sont financées et contrôlées en
ordre principal par les régions.
Et voilà ! … je crois que maintenant on peut commencer
un véritable travail de « fond » en connaissance de cause.
Comment « nager » parmi ses différents niveaux de
pouvoir et comment éviter de s’y confronter directement sera le thème de mon prochain article. Il sera consacré à une base de
connaissance légale que tout « survivaliste » vivant en Belgique devrait
connaître.
« DURA LEX, SED LEX »
La Loi est dure, mais c'est la Loi.